Les Français ne brillent pas par leurs connaissances en économie. Et cela se ressent sur leurs finances. En matière d’investissement, beaucoup de Français ne jurent que par l’immobilier et peinent à optimiser leurs placements financiers.
La conséquence immédiate de ces lacunes est une allocation sous-optimale de l’épargne (épargne mal placée) et un manque à gagner qui est loin d’être négligeable. En effet, l’épargne mal investie rapportera moins : un écart de rémunération annuelle de 2 % sur un patrimoine de 100 000 euros représente la somme rondelette de 2000 euros par an.
Les Français ne manquent jamais une occasion pour diminuer leur impôt sur le revenu (on compte de nombreux dispositifs aidant à cela) mais ils sont beaucoup moins prompts à optimiser leurs placements. Et pourtant, il existe des services efficaces pour déléguer ce travail délicat. La gestion pilotée permet justement de déléguer la gestion de tout ou partie de ces placements financiers.
Déléguer la gestion de ses placements
Pour bien investir son épargne, il convient à l’épargnant de se poser les bonnes questions. Quelle est son aversion au risque ? Quel est son horizon d’investissement ? Quels sont ses projets financiers ? Préparer sa retraite, acheter une résidence secondaire, etc.
Tous ces paramètres doivent être pris en compte pour définir l’allocation idéale. Un jeune actif qui prépare l’achat de sa résidence principale d’ici quelques semestres n’investira pas de la même façon qu’un quadragénaire préparant sa retraite avec un horizon d’investissement à 20-25 ans.
De façon très schématique, l’épargne investie à court terme devrait être allouée sur des supports sans risque. Tandis que l’épargne investie à long terme devrait être allouée sur des supports privilégiant la performance et une bonne protection contre l’inflation.
Du côté des placements sans risque, les gestionnaires s’accordent sur le fait que les fonds euros en assurance vie constituent le support de prédilection. Ces fonds délivrent entre 1 et 2 % de rendement annuel.
Mais du côté des supports dynamiques pour développer son patrimoine à long terme, les épargnants sont face à un océan de possibilités, on compte des milliers de supports. On comprend donc aisément la difficulté pour un investisseur individuel de s’y retrouver. C’est là qu’intervient la gestion pilotée.
La gestion pilotée s’adresse à tous les épargnants souhaitant déléguer tout ou partie de leurs placements financiers. La gestion pilotée peut concerner un contrat d’assurance vie, mais également un plan d’épargne en actions (PEA), un plan épargne retraite (PER) ou bien encore un compte-titres ordinaire.
Avec la gestion pilotée, l’épargnant confie la gestion de son épargne à un professionnel (le gestionnaire) qui aura la mission d’allouer et de suivre le portefeuille financier tout au long du mandat.
Les nouveaux acteurs de la gestion pilotée
Beaucoup d’épargnants délèguent la gestion d’une assurance vie souscrite dans leur établissement bancaire de référence (celui où ils détiennent leur compte courant). Très souvent, l’assurance vie est souscrite sur les conseils de leur banquier, lequel propose une option de gestion sous mandat (gestion pilotée) dès lors que l’épargnant souhaite allouer son épargne de façon dynamique mais ne dispose pas des compétences requises pour être autonome.
On assiste depuis quelques années à l’émergence de nouveaux acteurs de la gestion pilotée. Désormais, des sociétés proposent des services de gestion pilotée 100 % en ligne. Ces entreprises d’un nouveau genre, que l’on appelle fintech, proposent des services répondant aux attentes des nouveaux épargnants, avec la possibilité de gérer ses finances sur internet en quelques clics. Mais les avantages ne s’arrêtent pas là. Tandis que beaucoup de banques traditionnelles s’en tiennent à un choix limité de profils d’allocation, souvent 3 voire 4 profils de risque (défensif, équilibré, dynamique, et agressif), les fintech proposent jusqu’à une centaine de profils d’allocation, ouvrant la voie à une gestion plus personnalisée du niveau de risque et de volatilité.
Les fintech innovent également dans la façon d’allouer l’épargne. La performance d’une gestion pilotée dépend de 2 éléments : (1) la performance brute, à laquelle vient se soustraire (2) les divers frais de gestion.
Les fintechs cherchent à optimiser la performance de leurs gestions pilotées en jouant sur les 2 tableaux. Du côté de la performance brute, les fintechs sont adeptes de la gestion indicielle, une approche consistant à répliquer la performance d’indices boursiers de référence. Cette approche a vu le jour dans la seconde moitié du vingtième siècle, John C. Bogle fût un des précurseurs de ce style d’investissement. D’autres investisseurs de renom ont par la suite vanté les atouts de la gestion indicielle. Et en matière de frais de gestion, les fintechs optimisent toutes les couches de frais : frais du fonds d’investissement, frais de gestion en unités de compte, et frais de gestion pilotée (les frais perçus par la fintech). Finalement, les frais totaux passent allègrement sous la barre des 2 % (environ 1,6 % pour les meilleures fintechs), ce qui permet à ces gestions pilotées d’un nouveau genre d’afficher des performances nettes de frais très intéressantes. Bien plus que les gestions traditionnelles qui prélèvent jusqu’à 4 % de frais totaux par an.
Enfin, de plus en plus de gestion pilotée permettent d’investir de façon éthique et écologique puisque l’on trouve désormais des gestions pilotées exclusivement investies sur des fonds labellisés ISR (investissement socialement responsable). Ainsi, les épargnants n’ont plus aucune raison de négliger leurs finances. On trouve des gestions pilotées performantes, vertueuses et aussi faciles d’accès puisque l’on peut y souscrire depuis son ordinateur.